Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Ed-Klu Production
3 mai 2010

Critique: Agora, Amenabar, 2009.

 

Ellipse narrative

  agora_trailer_epique_dernier_amenabar_L_6L'empire romain est en déclin. Cependant des  phares éclairent encore ce monde prêt à tomber dans l'obscurantisme. En particulier celui d'Alexandrie, où la célèbre bibliothèque constitue un îlot de savoir et de civilisation. C'est dans ce contexte de fin d'un monde que prend place le film d'Amenabar. Il nous propose de suivre un des plus grand esprit de ce temps à savoir la philosophe Hypatie et sa quête d'un système cosmologique cohérent. Cette recherche  sert de trame de fond à la monté d'une secte tout juste acceptée par Rome, le christianisme et la lutte sans merci de ses adepte pour prendre le pouvoir.
Amenabar  livre ici un film formellement irréprochable. Même si les décors semblent parfois limités à quelques lieux ils sont magnifiquement reconstitués sous une très belle lumière ecrasant. On peu ressentir les différentes ambiances qui animent la ville, studieuse dans la grande bibliothèques, fiévreuse dans la rue, puis de plus en plus austère au fur et à mesure que les chrétien prennent de l'importance sur l'Agora.
Mais le tour de force du réalisateur, c'est de nous toucher émotionnellement par l'intellect. C'est la gorge noué que l'on assiste à la fin d'un civilisation brillante, à la fin de ceux qui cherchent au profit de ceux qui croient. L'utilisation, et surtout l'évolution, intelligente des personnages (Davus l'esclave ou Oreste le notable) permet de voir la régression que constitue une foi aveugle.  Car il s'agit ici d'un film a charge, dans le bon sens du terme. C'est par l'image, par l'action, et non par des dialogues qui aurai pu etre facilement moralisateurs, qu'Amenabar fait de son film un brûlot clairement anti religieux (et ça fait du bien par les temps qui courent).
Ajoutez à cela une performance d'acteur impeccable et des plans sublimes et vous obtenez un très bon film, qui à le courage de ses convictions.
Ce film n'a pas trouvé de distributeur en Italie, je vous déconseille donc d'aller le voir avec tata Marie-Andrée après la messe (mais ça marche aussi avec tata Rachel, ou tata Fatima) par ce que quand même ça balance sévère.

Publicité
Publicité
Commentaires
Ed-Klu Production
Publicité
Archives
Publicité