Une
fois n'est pas coutume on va parler bouquin. Si je connais relativement
bien la BD européenne et japonaise je dois reconnaître que son pendant
américain reste assez obscure pour moi. C'est donc, comme souvent,
l'occasion de leurs adaptations au cinéma que je découvre tel ou tel
Comics (d'autant plus qu'ils sont le plus souvent (ré) éditées à cette
occasion). Comme ce fut la cas avec Watchmen (ouf!), je n'ai pas
attendu la sorti du film pour me procurer l'œuvre originale.
Scott
Pilgrim a 23 ans, il est canadien, sa copine est une lycéenne de 17
ans, il doit dormir dans le lit de son colocataire homo joue dans un
groupe de rock assez moyen. Mais sa rencontre avec Ramona change tout.
Totalement amoureux de cette américaine plutôt atypique il est forcé de
prendre les choses en mains, lui qui a plutôt tendance à tout laisser
couler les choses. Tout se passe relativement plutôt bien jusqu'à ce
qu'il apprenne que pour sortir avec la fille de ses rêves il va devoir
affronter les "sept ex-petits amis maléfiques" de la demoiselle...
Ce
premier tome commence relativement pépère et sert surtout à mettre en
place la trame principale et à introduire les différents personnages.
On découvre la vie du héros, son groupe, son quotidien pas très
palpitant. Mais la rencontre entre Scott et Ramona marque une rupture
le récit, qui bascule alors petit à petit vers quelque chose de moins
réel, jusqu'au final qui fait basculer le récit dans ce qui est
probablement le premier shonen canadien.
Le
trait, simple et acidulé, lui aussi assimile parfaitement un grand
nombre d'influence. Le noir et blanc est classieux et le mélange entre
du Jamie Hewlett (le dessinateur de Gorillaz) et du manga contribue à
renforcer l'ambiance un peu foutraque de la bd. Ça fourmille de détail
fendard, l'auteur n'hésitant pas à introduire un peu tout et n'importe
quoi dans ses cases (les accords utilisés par le groupe, des stats sur
les personnages...). C'est donc un très joyeux bordel qui ressort de ce
premier tome remplie de bonnes bouilles aux grands yeux.
Seul le premier tome est disponible en France pour l'instant, et j'espère que la suite est à la hauteur de ce que
nous promet Brayan Lee O'Malley. Mais je ne pense pas qu'il y ait trop de souci à se faire.
___
L'adaptation étant assurée par Edgar Wrigth (Shaun of the dead) on peut s'attendre à un truc vraiment fun. Malgré le fait que le rôle principal soit assuré par le très tête à claque Michael Cera.
Pour tout dire ce sont les commentaires, particulièrement élogieux, sur la filmo de Jonh Hughes suite à son décès qui m'ont poussé à découvrir ce réalisateur. Breakfast Club étant le
plus largement encensé, je me suis dit qu'il ferait une bonne porte d'entrer vers l'univers du maître du Teen Movie.
Entre la vulgarité bas du front et les mièvreries pour midinette on peut dire que ce genre est truffé
d'embûche. On peut dire que Breakfast Club
les évites relativement bien, en particulièrement l'écueil du
"film-sur-les-jeunes-de-son-temps" qui se voulant branché devient daté
un an après sa sortie. Si les musiques et les vêtements sont
furieusement encrés dans les années 80, le reste du film parvient à
toucher à une sorte d'intemporalité, et cela en parti grâce à son histoire simple (mais pas simpliste). Cinq adolescents
se retrouvent pour diverses raisons bloqués en retenue par le proviseur
dans la bibliothèque de leur lycée. Il est important de souligner que
d'entrée de jeu les rôles sont posés, les personnages sont tous issue
des moules du genre ; le sportif, la princesse, le voyou et la tarée et l'intello. La première parti du film les présentent d'ailleurs comme
des archétypes, rentrant parfaitement dans la case qu'on leur a collé.
Cependant, au fur et a mesure de la journée ces cinq jeunes vont se
découvrir les uns les autre et constater qu'ils sont plus que les
caricatures présentées au début du film.
Sur
cette histoire relativement simple, et déjà vu Hughes parvient à créer
une histoire extrêmement touchante et bien plus profonde qu'elle n'y
parait. La force de ce film, vient de la justesse des personnages,
incarnés à merveille par de jeunes acteurs d'une sincérité à toute
épreuves. Cette construction sans faille est mise au profit d'un
postulat étonnamment subversif pour ce genre de films, la révolte et la
désobéissance étant présenté comme la seule échappatoire à la
destruction de l'individu. Chaque scène nous
lance avec une force brute le sentiment de révolte que peuvent
ressentir cinq jeunes face à leur propre avenir. Le rejet emplis de
dégoût que leurs inspirent les carcans dans lesquels on veux les
enfermer, les déterminismes familiaux et sociaux face auquel ils ne
sont pas encore totalement résignés.
En résulte un film doux amer, où la comédie glisse avec une fluidité déconcertante vers le drame et
réciproquement. A voir impérativement (et à intervertir avec le DVD de Twilight ou d'American Pie dans le lecteur de votre nièce/neuveu).
L'empire romain est en déclin. Cependant des phares éclairent encore
ce monde prêt à tomber dans l'obscurantisme. En particulier celui
d'Alexandrie, où la célèbre bibliothèque constitue un îlot de savoir et
de civilisation. C'est dans ce contexte de fin d'un monde que prend
place le film d'Amenabar. Il nous propose de suivre un des plus grand
esprit de ce temps à savoir la philosophe Hypatie et sa quête d'un
système cosmologique cohérent. Cette recherche sert de trame de fond à
la monté d'une secte tout juste acceptée par Rome, le christianisme et
la lutte sans merci de ses adepte pour prendre le pouvoir.
Amenabar livre ici un film formellement irréprochable. Même si les
décors semblent parfois limités à quelques lieux ils sont
magnifiquement reconstitués sous une très belle lumière ecrasant. On
peu ressentir les différentes ambiances qui animent la ville, studieuse
dans la grande bibliothèques, fiévreuse dans la rue, puis de plus en
plus austère au fur et à mesure que les chrétien prennent de
l'importance sur l'Agora. Mais le tour de force du
réalisateur, c'est de nous toucher émotionnellement par l'intellect.
C'est la gorge noué que l'on assiste à la fin d'un civilisation
brillante, à la fin de ceux qui cherchent au profit de ceux qui
croient. L'utilisation, et surtout l'évolution, intelligente des
personnages (Davus l'esclave ou Oreste le notable) permet de voir la
régression que constitue une foi aveugle. Car il s'agit ici d'un film
a charge, dans le bon sens du terme. C'est par l'image, par l'action,
et non par des dialogues qui aurai pu etre facilement moralisateurs,
qu'Amenabar fait de son film un brûlot clairement anti religieux (et ça
fait du bien par les temps qui courent).
Ajoutez à cela une performance d'acteur impeccable et des plans
sublimes et vous obtenez un très bon film, qui à le courage de ses
convictions.
Ce film n'a pas trouvé de distributeur en Italie, je vous déconseille
donc d'aller le voir avec tata Marie-Andrée après la messe (mais ça
marche aussi avec tata Rachel, ou tata Fatima) par ce que quand même ça
balance sévère.
Retour sur une décennie de cinéma, mon top 36, tous les films sont plus ou moins à égalité.
Ce ne sont pas objectivement les meilleurs, mais ceux m'ayant le plus
marqués de la décennie, veuillez pardonner d'avance mes oublis et l'orientation très geek de mon classement.
1-avatar
Un rêve dans lequel on voudrait pouvoir se perdre, Cammeron à son plus haut niveau.
2-les infiltrés
Au rythme entêtant d'un rock sur fond de cornemuse Scorcese donne une leçon de cinéma à pas mal de jeunot.
3-persepolis
Un film rare, drôle et touchant sans tomber dans le pathos ou
l'animation comme témoin de l'histoire, tant la petite que la grande.
4-Hellboy II
Del Torro fait vivre avec encore plus de force les personnages de
Mignolla, tout en y accolant des thèmes et une imagerie plus
personnelle que pour le premier.
5-spiderman II
Meilleur des trois épisode, à voir impérativement avec une bonne dose de second degrés. Raimi s'amuse comme un gamin.
6-dark knight
Ne serai ce que pour heat leadger ce film mérite sa place ici.
7-le voyage de chihiro
Myazaki, tout simplement.
8-crazy kung fu
Frai, drôle et pas cynique pour un sous. Un bel hommage à tout un pan
du cinéma d'art martiaux qui n'oublie pas de raconter sa propre histoire
9-le gout du thé
Une année au plus pré d'une famille japonaise légèrement marginale. Un film contemplatif dans le bon sens du terme.
10-le fils de l'homme
Une maîtrise totale, tant au niveau de la mise en scène que du scénario.
11-v for vendetta
Le scénario sans concessions permet d'oublier la mise en scène un peu trop pépère.
12-trois enterrements
Une histoire d'amitié et de rédemption dans les paysages texans, un western contemplatif.
13-Le labyrinthe de Pan
La rencontre entre la violence de l'histoire et celle des histoire par un Del Torro à la fois sombre et poétique.
14-le seigneur des anneaux
La trilogie des années 2000.
15-les triplettes de Belleville
Un film d'animation muet sur une mafia française qui fait du trafic de cyclistes... (je vous jure que c'est bien).
16-District 9
Le mélange de cloverfield et d'half life sur fond d'apartheid extra terrestre, quelque chose de neuf en somme.
17-Gost in the Shell 2
Emmenez votre cerveau, vous en aurez besoin.
18-Là haut
Le plus beau Pixar, ce qui n'est pas peu de chose.
19-Garden State
Une histoire d'amour et de renaissance. Un film simple et touchant.
20-Wall-e
Et si la quatrième loi de la robotique était de trouver l'amour?
21-Cowboy Bebop
Plus pour la série que le film, même si ce dernier envoie du lourd.
22-inglorious basterds
Le cinéma est responsable de la chute du IIIe reich!
23-King Kong
Sans égaler son modèle, Jackson re visite le mythe du grand singe dans une fresque époustouflante.
24-there will be blood
L'Amérique confrontée aux démons de sa fondation. Un film poisseux et grandiose.
25-match point
Un des plus beau couple du cinéma (law et johanson) pour un jeu amoureux amoral.
26-Sunshine
De la hard science qui dérive sur un trip mystique, le meilleur dans son genre depuis 2001.
27-kill bill
La vengeance d'un blonde!
28-no country for old men
Une leçon de cinéma, tout simplement.
29-Lost in translation
Scarlette et Bill, what else?
30-bob l'éponge
Pour peu que l'on adhère à l'univers de bob, ce film est un des plus fandar de tous les temps.
31-Paprika
Un voyage au plus profond de la psyché humaine. Perturbant.
32-gran torino
Une légende fait un film somme sur sa carrière. Forcement culte.
33-les indestructibles
La véritable adaptation de Watchmen et des 4 fantastique, le tout en un seul film!
34-shaun of the dead
La seule véritable comédie d'horreur depuis des lustres.
35-Oss 117
Pour une fois qu'une comédie Française se permet de nous lancer à la
gueule nos défauts, et d'avoir une vrai prétention de mise en scène, on
va pas se priver.
36-the barber
Le film mérite sa place ici ne serai ce que pour son somptueux noir et blanc.
La
grande chance de Batman, au cinéma, est d'avoir croisé Tim Burton. Les autres
comics du genre, même si très peu ont la force thématique de l'homme
chauve-souris, ils ont été traité comme des divertissements pour mioches
décérébrés, leurs héros sont pour la plupart totalement discrédité au yeux
du grand public, donc des Majors. Burton a réussi en deux films, pas parfaits
bien entendu, à faire complètement oublier le héros bedonnant en collant mauve,
pour imposer une vrai figure. Les deux erreurs qui suivirent sont à rapidement
oublier. Autre élément important pour les gens de ma génération, la très bonne
série animé, qui a encore renforcé la crédibilité du personnage.
Voici
donc qu'arrive une nouvelle décennie, et même un nouveau siècle. Le 11/09/01 le
monde changeait, et forcement le cinéma aussi. C'est ici qu'arrive C. Nolan, il
doit passer après deux purges, difficile de faire pire, mais pas le droit de
décevoir, sous peine de voire le héros s'enfoncer dans la nanardise. Je n'ai
pas vu le premier mais j'ai eut des plutôt bon écho.
Arrive enfin le film dont je vais vous parler (c'était un peu long je vais me
faire engueuler, mais je pense que ces rappels étaient utiles).
Donc
le film.
La
scène d'exposition nous met immédiatement dans le bain. Braquage d'une banque
véreuse par une bande de clowns. Des gangsters braquent des gangsters et
s'entre-tuent pour ne pas avoir à partager le butin.
Le rideau s'ouvre, les grands acteurs seront l'ordre et le chaos. Le décor, une
ville en proie au doute.
Le metteur en scène de cette farce n'est autre que le joker interprété
magistralement par le regretté H. Ledger dont chacune des apparitions provoque
un sentiment entre la terreur et la jubilation. il est sans conteste le
personnage principal du film, Bruce Wayne étant pratiquement relégué au rang de
faire valoir.
L'autre personnage clé, est celui du jeune procureur, le chevalier blanc, qui a
décidé de rendre à Gotham sa tranquillité. Le personnage est très bien
construit, l'antithèse absolue du jocker, sans pour autant devenir un cornichon, car très lucide,
il n'est jamais dans la candeur, il sait que le monde est pourri. On le
croirait tout droit sorti d'un Lumet de la grande époque.
Enfin arrive le grand justicier de l'ombre, notre bon vieux Bruce Wayne,
véritable beau gosse insupportable le jour, il utilise un modificateur vocal la
nuit. C'est, du trio, le personnage le moins marquant, éclipsé par la puissance
des deux autres. Probablement parce qu'il se situe entre les deux, parcequ'il
hésite entre le chaos et l'ordre. Il n'en reste pas moins un Batman rudement
efficace.
Ce sont les relations entres ces trois personnages qui forment la trame
principale du film, sa moelle. Comment les actes des uns modifient la perception
des autres, même si le Joker reste le grand maître d'orchestre.
La mise en
scène reste efficace mais elle s'efface le plus souvent derrière le script,
sans jamais pourtant être paresseuse. Les différentes scènes d'action sont
sympathiques mais heureusement que le film ne repose pas dessus. Les acteurs et le script sont les principaux
atouts de ce film, bavard dans le bon sens du terme. Les dialogues sont coupés
par des scènes d'actions. Souvent très bien écrits et extrêmement bien
interprétés ils donnent au film une saveur particulière. On peut voir de très
bonne idées scénaristiques, dont certaines poussent assez loin des thématiques
du film.
Le scenario est vraiment sombre, le film est couvert d'une chape de plomb, dont
on peut se demander si la folie en est la cause ou l'origine. A moins qu'elle
ne soit la seule échappatoire.
Bref. On ne
voit pas passer les deux heures et demi du film, et l'on sort de ce film avec
le goût doux amer de s'être pris un grosse baffe dans la tête.
Le soleil est en train de mourir,
la terre risque de devenir un glaçon à la dérive dans l'univers, pour la sauver
une équipe de cosmonautes doit larguer une bombe au cœur du soleil. Le nouveau
film de Danny Boyle part d'une base assez simple, rappelant les films catastrophes qui ont fleuris à
la fin du siècle dernier. Mais il ne faut pas s'y laisser prendre, Sunshine
n'est pas un film un nouveau Armageddon,
ici le film se concentre sur la matière humaine. En effet, malgré la plastique
exceptionnelle du film, qui réserve de grosses claques visuelles, c'est sur
l'équipage d'ICARUS II que se concentre le film, et leur évolutions en
fonctions des difficultés, des doutes.
Ainsi le film évolue en même
temps que l'on se rapproche du soleil. Sunshine commence comme un film de
Science fiction très froid et scientifique, mais au fil du récit Boyle
transforme son film, si bien qu'il devient tour à tour un huit clos
psychologique, puis un véritable slacher très efficace. Mais la vrai réussite
du réalisateur vient du fait qu'il adapte sans cesse sa façon de filmer au
genre qu'il veut investir, les cadrages
précis du début font place à une mise en scène chaotique mais toujours
efficace. Et c'est la que le film prend toute son ampleur, sur l'opposition
entre le raisonnement scientifique et le mysticisme, entre dieu et l'homme.Plus
on se rapproche du dieu soleil plus la réalité se déforme, moins la vie a
d'importance et au final le temps et l'espace n'existe plus pour ceux qui
contrairement à icare on touché le soleil, atteins l'illumination (c'est le cas
de le dire). Et au final l'homme qui a fusionné avec le soleil devient divin
puisque le temps et l'espace n'existent plus pour lui.
C'est ainsi qu'ayant accéder à l'immortalité (à l'instar d'hercule qui devient
une constellation au moment de sa mort puis de son apothéose, l'homme peut
sauver sa planète, sa civilisation même si pour cela il doit sacrifier tous les
sien (CF: la scène ou la botaniste agonise en sauvant une petite plante). C'est
le sacrifice de l'homme qui lui permet donc d'accéder a la divinité (apothéose,
illumination ...) ce qui lui permet enfin de sauver les siens.
La force de Boyle est justement
d'introduire un véritable sous texte à son film, sans pour autant en perdre le
rythme, faisant passer par une mise en scène intelligente plutôt que par les
dialogues les questionnements du film.
Day of
the tentacle, plus couramment appelé DOTT par les aficionados du clic
& point est un des plus grands chefs d’œuvre de sa catégorie.
Malgré l’âge de ce dinosaure du jeu vidéo (sortie en 1993) aucune
vieillesse ne se fait ressentir dans le plaisir de jeu. Le
scénario est comme à l’accoutumée dans les jeux LucasArt assez basique
mais diablement efficace : ici ce ne sera pas des princesses qu’il
faudra sauver ou des armées à combattre, non simplement…. un tentacule
mutant qui depuis l’obtention de deux bras a décidé de conquérir le
monde.
Afin de l’en empêcher Bernard, un jeune nerd et ses deux compagnons ( à
savoir un jeune adorateur de métal à la dégaine digne d’un Silent Bob,
et une très peu charmante jeune fille blonde à la démarche qui en dit
long sur la quantité d’alcool et de drogue absorbée…)
Ces trois bras cassés tenteront donc d’empêcher ce complot
tentaculaire, mais très vite se retrouveront séparés entre trois
époques distinctes suite au mauvais fonctionnement de WC à voyager dans
le temps. Ainsi le gameplay est extrêmement intéressant car l’on
visite la même bâtisse a trois périodes différentes, et il est possible
à tout moment aux personnages de s’échanger des objets pour progresser
et résoudre des énigmes dans la lignée des grands jeux LucasArt : à
savoir participer à un concours d’humain, mettre la main sur un diamant
à 2 000 000$ ou bien encore construire une batterie ultrasophistiquée à
l’époque de la création des Etats-Unis d’Amériques…
Les énigmes se veulent d’une conception assez logique, les
utilisations des objets ne surprennent pas, lorsque l’on se retrouve
bloqué sur une énigme plus ou moins complexe la solution paraîtra
toujours évidente et non pas capillotractés comme c’est souvent le cas
dans la saga des Monkey Island (qui demeurent néanmoins de vraies
perles du clic & point). Ainsi la progression se fait de manière
assez constante et l’on ne peut pas vraiment rester des heures à
tourner en rond sur une énigme, bien que quelquefois malgré avoir saisi
la démarche à faire il n’est pas toujours aisé de trouver comment
l’appliquer. D’un point de vue
graphique, il est nécessaire de constater que malgré les années qui
passent et l’habitude des jeux Next-Gen, les graphismes de DOTT sont
loin d’être rebutant, bien au contraire l’aspect cartoon n’a pas
vieilli et pour peu que l’on soit nostalgique des grands jeux LucasArt
on ne trouvera rien à redire à ce jeu mythique. Concernant la durée de
vie de ce clic & point, un habitué pourra le boucler en 6-7 heures
et il faudra en compter une dizaine pour un néophyte accroché !
Ainsi DOTT se révèle être le jeu parfait pour découvrir ce style de
jeu si particulier des clic & point, mais il faudra tout de même
posséder des qualités essentielles pour se lancer dans une telle
aventure : un humour à toute épreuve, mais essentiellement une grande
patience couplé à une logique imparable. Ce jeu n’est donc pas
accessible à n’importe qui mais nul doute qu’après plusieurs heures de
jeu on ne peut qu’adhérer à la grande époque LucasArt.
Dans l’histoire des FPS peu
de jeux ont réellement réussi à faire avancer le genre, on peut compter sur les
doigts de la main les grands jeux vraiment innovants. Car là où Half-Life avait
en son temps réussi à implanter une dose de scénario, d’ambiance (on peut se
remémorer l’attaque des Marines sur le Complexe de Black Mesa, avec les pauvres
scientifiques se faisant décimer….). Le bond effectué par les développeurs chez
Valve pour passer du simple Doom-Like au FPS n’a pas encore été surpassé ;
toutefois au fil des années des jeux font tout de même avancer sur certains
points ce genre qui demeure avouons-le extrêmement répétitif.
Ainsi en misant énormément sur l’ambiance, les lieux traversés et le background
de son univers, 2K Games a réussi à nous donner l’envie d’explorer un monde
riche et envoutant. Avant de parler plus précisément de Bioshock, il est
nécessaire de s’attarder sur son ambiance si particulière…
Pour une fois dans le monde du jeu vidéo, le boitier reflète assez bien ce dont
le joueur doit s’attendre, ce boitier métallique froid ne peut laisser
indifférent. Ne serait-ce que durant la longue phase d’installation où l’on
patiente fébrilement en scrutant chaque recoin du packaging, et je ne parle même
pas de l’édition collector avec cette statuette du fameux Big Daddy absolument
magnifique. Donc avant de commencer un grand bravo aux hommes s’étant chargé de
tout cela.
Lorsque le jeu démarre, la courte vidéo de présentation nous plonge dans un
avion vétuste, et visiblement un vol fumeur si l’on observe la quantité de
fumée dans la pièce. Puis après quelques phrases du héros l’aventure débute
tout simplement par le crash de l’avion dans l’océan, l’écran s’assombrit
subitement.
Des sons stridents se font entendre lorsque le héros ouvre les yeux, et il nage
désespérément pour atteindre la surface.
Seul survivant pouvant visionner la scène, le monstre de métal coule
inlassablement tandis que les flammes gigantesques créent des colonnes de fumée
noire. Mais derrière tout cela se dresse un imposant phare, qui apparait ici la
seule échappatoire au destin funeste qui attend un homme dans cet océan glacé.
Nageant rapidement vers les marches salvatrices du phare, on ne peut qu’être
stupéfait par la présence d’un tel bâtiment en plein océan. En pénétrant à
l’intérieur de la bâtisse, le plus intrigant outre la décoration des lieux à
base de statues de l’homme qui semble en être le créateur, est la présence
d’une petite musique douce. Musique vieillotte, avec ce grain si particulier
des tourne-disques ; en descendant quelques marches le rescapé tombe nez à nez
bien vite face à une sorte de scaphandre en métal appelé « Batisphère ».
N’ayant d’autres choix que de pénétrer à l’intérieur pour continuer sa route,
on se presse à enclencher le mécanisme.
Et c’est à cet instant que la scène la plus marquante de Bioshock débute : la
Batisphère s’enfonce rapidement dans les profondeurs de l’océan, soudainement
la vue du hublot nous est cachée par un écran de projection, et une vidéo en
noir et blanc est projeté devant nos yeux. Un homme nous explique alors les
affres de la vie sur terre, entre la religion, les États-Unis ou l’URSS les
hommes de sciences, les penseurs, les génies ne sont pas LIBRES, et c’est pour
cette raison qu’Andrew Ryan a conçu RAPTURE ! C’est sur cette phrase que le
rideau se lève sur ce bijou de technologie, une ville entièrement bâti au fond
des eaux et ce dans une esthétique de milieu de XXème siècle tout simplement
ahurissante. A cet instant le joueur comprend en voyant les panneaux
publicitaires, les immeubles, les lumières des bâtiments que l’esthétique d’un
titre comme Bioshock dépasse de très loin celle de ses concurrents.
Lors du survol d’un tunnel de verre, on aperçoit pour la première fois les
colosses de cette cité perdue, les ‘Big Daddy’ sorte d’homme en armure équipé
d’une foreuse dont le seul but est la défense des petites filles, mais nous
reviendrons par la suite sur leur rôle dans cette ville ravagée. Une fois
arrivé sur place, le joueur fera la rencontre par radio d’un homme apparaissant
encore sain d’esprit dans un lieu où la folie s’est emparée de tous les
individus à la veille d’un réveillon.La découverte des résidents se fait bien rapidement au détour de la
première salle, l’effet des modifications génétiques suite à des injections
bien trop importantes d’ADAM (la substance sur laquelle repose Rapture en
quelque sorte) a irrémédiablement transformé ces êtres humains en monstres au
visage déformé.Si bien que lors de la vue
du premier distributeur de seringue devant lequel repose une seringue intacte
et pleine, on hésitera à deux fois avant de s’injecter cette substance
mortelle.
Ainsi débute ce grand jeu qu’est Bioshock et je me refuse à en dire plus sur
l’aspect scénaristique pour ne pas décevoir les futurs joueurs lisant cet
article.
Toutefois, je ne peux résister à l’envie de développer un peu plus quelques
éléments concernant les Big Daddy et les petites filles : ces fillettes ne sont
plus humaines depuis bien longtemps, désormais ce sont des monstres dont le
seul but est de récupérer de l’ADAM via une immense seringue. Toutefois ladite
substance étant très précieuse, elles sont accompagnées d’imposants monstres en
armure qu’il faudra combattre pour récupérer de l’ADAM. Or ces colosses sont de
véritables machines à tuer qu’il convient de ne pas attaquer sans avoir au
préalable imaginé un plan d’attaque sérieux, mais une fois ces gardiens abattu
les fillettes se retrouvent sans défense et l’on assiste à un cruel dilemme. En
effet les petites filles peuvent être soit tuées, soit sauvées et de ce choix
dépendra de nombreux paramètres par la suite.Et c’est justement là un des éléments qui démarquent Bioshock d’un
simple FPS, car dans une époque où le joueur cherche forcément à faire le bon
choix pour débloquer la meilleure arme, ou les meilleurs objets…Ici il est
nécessaire de longuement peser le pour et le contre, voir même d’aborder
différemment les deux choix possibles en recommençant le jeu. Le joueur est-il
prêt à assumer le meurtre de fillettes, même si celles-ci ont perdu toute trace
d’humanité depuis bien longtemps ? Le choix n’est pas facile à faire, et c’est
bien là le problème pour les joueurs actuels qui se ruent en masse sur les
forums pour poser encore et toujours la même question « Dois-je ou non tuer ces
petites filles ? », comme si quelqu’un pouvait répondre à leur place…
Mais là ou Bioshock pourrait se révéler intéressant uniquement de par son
ambiance et son scénario (à entendre ici comme un scénario de FPS, car bien
évidemment l’on est bien loin d’un RPG au scénario conséquent) il se révèle
également très accrocheur d’un point de vue du gameplay. En effet celui-ci
permet au joueurs de non seulement manier des armes habituelles dans un FPS
(clef à molette, arme de poing, fusil à pompe, mitrailleuse, lance grenade…) il
offre également d’autre approches possibles, comme notamment les plasmides :
sorte de pouvoir issue des injections de l’ADAM et se répartissant sous
plusieurs catégories. Les plasmides d’attaques, de soutien et les autres..Ainsi
les combats adoptent des tournures bien différentes, on peut choisir de vider
un chargeur dans la tête des ennemis, tout comme choisir des les électrocuter
en profitant d’une flaque d’eau, ou de les immoler, voire même de leur envoyer
un essaim d’abeille…Les pouvoirs sont vraiment très nombreux et ils permettent
une richesse de gameplay assez conséquente, où chaque joueur pourra trouver le style
de jeu qui lui est propre.
Concernant l’aspect sonore du jeu, encore une fois l’équipe de production doit
être félicitée : les musiques nous transportent littéralement cinquante ans en
arrière et complètent à merveille l’ambiance du jeu. D’autre part le joueur
pourra en apprendre beaucoup plus sur la ville de Rapture et ses occupants s’il
le souhaite en récoltant au fil de sa progression des messages audio. Ces
messages permettent par exemple de comprendre comment la ville a plongé dans le
chaos, ou de s’attarder sur la psychologie de certains personnages importants.
Et on se surprend souvent pour peu que l’on a accroché à l’ambiance du jeu, à
s’arrêter plusieurs minutes pour savourer ces traces de vie dans un monde où la
folie à définitivement pris le dessus.
Sur le long terme on peut déplorer malheureusement plusieurs éléments : en
effet si le monde traversé semble extrêmement riche au premier abord on peut
regretter qu’il ne serve finalement que de prétexte à ce FPS. Les heures
passent et la progression devient linéaire, l’effet de découverte passée malgré
des lieux visités assez éclectiques (Un centre médical, une zone commerçante,
des jardins, un opéra…) on ne ressens plus cet émerveillement du début, et là
ou la background aurait pu être vraiment bien exploité par une présence plus
importantes de PNJ. On pourrait aisément imaginer rencontrer beaucoup plus
d’humains ayant survécu cloitré à l’affliction qui s’est emparé de Rapture, or
le faible nombre de personnages rend cette ville totalement hostile là où le
joueur aurait peut-être souhaité bien plus d’interactions avec cet univers si
unique.Toutefois ce n’est ici qu’un
détail qui je l’espère sera compris par les développeurs durant l’élaboration
des deux prochains volets de la trilogie Bioshock, car oui cette ville si
mystérieuse n’a pas encore livré tous ses secrets…
Vous l’avez donc compris, Bioshock est un FPS unique qui plonge le joueur dans
un monde cohérent et riche, ce qu’on ne voit pas souvent dans ce genre de jeu.
Il est donc inutile d’hésiter, l’investissement vaut largement le coup.
Pour finir concluons par une citation d’Andrew Ryan, fondateur de la ville de
Rapture :
‘Ce n’était pas de construire Rapture au fond de l’océan qui paraissait
impossible, non c’était de la construire ailleurs’
Récapitulatif Graphismes :
Des environnements assez beaux et riches, reflétant assez bien la qualité
graphique des jeux dernières générations à l'exception faite de
l'interface et des mains du héros trop imposantes. Ambiance sonore :
Un thème principal renversant accompagnant la découverte de Rapture, et d'une
manière générale les musiques sont bien choisies et collent assez bien à
l'ambiance du jeu. Durée de vie :
Attendez-vous à quelque chose de raisonnable pour un FPS, sans pour autant être
transcendante la durée de vie de Bioshock est honnête. Scénario :
Petite déception au niveau du scénario car celui-ci n'exploite pas assez
l'univers et se limite finalement à "Tuer le gros méchant" Plaisir de jeu :
Le gameplay des combats est génial grâce à l'utilisation des plasmides et des
armes à feu. On s'amusera énormement à chercher des dizaines de techniques de
combat différentes.
Encore un film traitant
d'une histoire d'amour. Ce blog, à peine commencé s'enfonce t il déjà dans la
plus rose des guimauves? Bientôt, diront les mauvaises langues, il va nous
parler de Love actually. Promis pour la prochaine fois je vous fais un
film qui sens sous les bras et qui voient au moins une quinzaine de figurant
mourir par bobine...
Mais revenons à nos moutons. J'ai
découvert ce film un peu par hasard, sur les conseil d'un ami (L'autre type qui
écrit sur ce blog), et à sa première vision il m'a fait l'effet d'un comédie
légèrement absurde avec une fin très mièvre. Pourtant, deux jours plus tard
j'ai ressenti le besoin de visionner à nouveau Garden State. Et ce fut
la claque. J'avais devant les yeux un des meilleurs films que j'avais vu dans
ma courte carrière de cinéphile. A la fois drôle, humain, profond mais surtout
d'une sincérité à toute épreuve.
Un acteur plus ou moins raté retourne dans son
New-Jersey natal pour y enterrer sa mère. Il y fera de nombreuses rencontres,
et affrontera son passé et son avenir. Le récit est sans fioriture, sans
rebondissements ou coup d'éclats. C'est la vie, parfois drôle, souvent cruelle
qui défile devant nos yeux.
La mise en scène quand à
elle est propre et plutôt simple, même si l'on peut noter un travail très
intéressant sur les symétries et quelques plan audacieux. Du très bon boulot
pour un premier film. Les acteurs aussi sont très bon et jouent pour beaucoup,
dans le potentiel émotionnel du film. Z. Braff est vraiment excellent dans un
rôle qui aurai pu rapidement tourner à la caricature et donne à son personnage
assez de profondeur pour éviter de le faire tomber dans l'archétype du cornichon insupportable. N. Portman (qui justement venait de
finir un film ou les cornichons insupportables étaient présent à tous les
postes...) est juste craquante et son jeu aussi bon que d'habitude. Tous les
protagonistes sont d'ailleurs excellents (et hop on expédie les acteurs).
Tous ces éléments forment
ce qui fait la force de ce film, la sincérité et l'humanité:
Z. Braff nous livre des personnages bruts, ni des héros ni des salauds, avec
leurs petits travers. Des êtres humains qui traverse des histoires banales mais
tellement vraies. Les petit drames du quotidien, la vie qui peut passer en un
instant du poétique à au sordide, le piment surréaliste des chaque existence;
tout cela est dépeint avec une rare justesse.
Le réalisateur ne se permet
pourtant jamais de porter un jugement sur qui que ce soit. Chacun a ses raison
pour faire ce qu'il fait ou va faire de sa vie.
La relation entre les deux héros du film sert en quelque sorte de point à
partir duquel toutes ces vies seront observées. L'histoire d'amour, ou plutôt
les histoires d'amour (homme/femme, amitié, famille) sont faîte de ces mêmes
personnes, ce qui laisse à chaque fois un goût doux amer. La fin qui peut
décevoir certain par son coté "happy end" pourtant, même si
personnellement le film me redonne la pèche à chaque fois que je le vois, reste
une fin ouverte où tout reste possible.
De mon point de vue ce film
est un des plus beau de ce siècle naissant (je précise on sait jamais...). Peut
être pas "culte pour toute une génération" comme le déclare
pompeusement la jaquette. Mais qui, je pense, reflète l'état d'esprit d'une
partie de cette même génération de début de millénaire, dans laquelle nombre de
personnes peuvent se retrouver.